Premier prélude :
Le chapitre Général
... oblige Monseigneur Fellay à rétracter ses affirmations passées erronées ou à présenter sa démission
ET
... exclut, par voie légale, tout accord pratique avec le Pape sauf si
le Pape jette l’anathème, sur l’entièreté des textes et de la substance
de Vatican II et retourne à l’usage exclusif de la Messe traditionnelle.
Second prélude :
Le chapitre Général
... émet de vagues assurances de fidélité à la positon de la FSSPX ;
passe le plus clair de son temps à des détails administratifs
ET
... refuse de clarifier le débat sur ce que signifie le retour de Rome à la tradition.
Séoul, le 10 juin
Chers fidèles,
PARTIE I
Scénario cauchemar
Se réveiller réconcilié avec la nouvelle Rome, c’est se réveiller à
l’intérieur du cauchemar au lieu d’en sortir. Nous arrêterions d’être
une entité valide sauf si nous nous appliquons à la vertu de Prudence,
« porro videns », vertu qui regarde en avant, mais pas trop loin en
avant ; vertu qui regarde ce qui peut arriver dans un mois et 5 jours à
partir d’aujourd’hui.
Notre-Dame va intervenir car la situation est désespérée, comme elle
l’a dit à Quito. Mais jusqu’à ce qu’elle réagisse, les perspectives
restent mauvaises et il nous revient à chercher des solutions
temporaires, même si elles pouvaient s’avérer maladroites parce que nous
ne sommes que de fragiles humains. Notre-Dame choisit l’heure de son
intervention, mais entretemps, il ne nous est pas interdit de considérer
ce qui peut se produire car ce qui va se produire est imminent. Je ne
suis pas d’accord avec ceux qui disent qu’on n’y est pas encore. Car il
s’agit d’un seul mois et la Prudence exige, tout en espérant la
meilleure des issues suite au chapitre Général, que nous nous appliquons
à réfléchir un peu à ce qui pourrait se passer prochainement.
Mais avant de commencer, je voudrais me rétracter sur une déclaration
erronée énoncée précédemment dans le document « C’est la guerre … »
(WAR ON) qui annonçait : « la solution suivante, c’est d’annuler, ou
mieux encore de postposer le chapitre général ». Cette déclaration est
erronée, Menzingen procède selon un agenda précis. (Mais … attendez, mon
Dieu ! il se pourrait que je doive rétracter cette rétractation … donc
s’il vous plaît, attendez jusqu’au 1er juillet). Toujours dans
l’attente d’objections sérieuses à mon document WAR ON qui me permettent
de corriger des erreurs toujours possibles, après avoir essuyé
certaines punitions, menaces et vols (avec comme cerise sur le gâteau,
mon premier avertissement canonique envoyé par l’abbé Couture (qui
j’imagine souhaite me faire sortir avant le chapitre général, de sorte
que toutes ces discussions folles de guerre ne nuisent pas aux débats
administratifs) ; tout ce que je veux dire se résume à « non, rrrrien
de rrrrrien, je ne regrette rrrrien » (Edit Piaf).
La première chose à faire pour nous est de garder nos yeux bien
ouverts, entre maintenant et le chapitre général, sur quelques trois
animaux qui sont le caméléon, l’araignée et le crocodile.
La chose la plus incertaine dont nous avons été témoin jusqu’à présent
est ce changement constant d’orientation ; je ne parle pas seulement du
la proposition d’un retour à Rome par un virage à 180 degrés ; mais du
fait que, en connaissant la position de Menzingen sur les propositions
romaines, il nous faille surveiller cette position de Menzingen
constamment en temps réel. La lettre du 14 avril dernier que je compare
au Titanic exprimait clairement l’intention de procéder en avant et
d’accepter l’offre romaine qu’il n’est pas possible de refuser ; ensuite
le sermon à la Pentecôte déclarait que nous sommes juste en train de
nous informer sans dire ni oui ni non ; et quelques jours plus tard, le 7
juin, nous nous situions à nouveau proche du « oui ». Bon, d’accord, on
va dire que c’est un processus ouvert de décision avec des points pour
et contre, avec trois coups et trois espaces vides tournants dans le
cylindre d’une roulette russe ; ce cylindre tournant sans s’arrêter …
jusqu’à ce maudit jour du 15 juillet quand on tirera sur la gâchette …
peut être … ou peut être pas : nous devons « suivre les dictats de la
Providence ». Mais Monseigneur Fellay est très courageux et ne va pas
tolérer des brimades et manœuvres d’intimidations, comme tout bon
dirigeant, et donc je peux imaginer, en lisant l’interview du 7 juin,
que son objectif d’obtenir un accord avec Rome se durcit, malgré les
difficultés, incertitudes, et malgré l’opposition des trois autres
évêques et le refus qui gagne en importance parmi les membres de la
Fraternité SPX. Tout est maintenant arrangé pour servir la cause de la
réconciliation, d’une manière à la fois suave et ferme. Les Suisses sont
ainsi faits ; ils aiment la paix et la réconciliation, mais en même
temps, on ne les intimide qu’à leurs propres risques.
Avant d’envelopper sa victime dans sa toile, l’araignée doit la piquer,
l’endormir. L’araignée doit la « piquer » dans le sens que « tout ceci
ne sont que rumeurs, l’ensemble des membres de la Fraternité SPX se
tient uni derrière Menzingen parce que Menzingen a les grâces d’état et
une vision plus élevée, et une connaissance constante et claire des
circonstances concrètes. Les vaches mâchonnent paisiblement, tout est
dans une si belle harmonie, dans ces temps si bénis dans laquelle baigne
pour le moment notre Fraternité. Au contraire, des gens (comme votre
serviteur) causent un grand dommage et un immense scandale, sont comme
possédés par un esprit d’agitation, de subversion et de révolution et ne
comprennent pas rien au concept d’autorité, en remettant sur le tapis
sans relâche la notion de la FOI pour excuser leur rébellion à ce qu’ils
désapprouvent de Menzingen. En refusant de garder le débat dans le lieu
qui convient, c’est-à-dire en secret entre eux et leurs supérieurs, ils
osent en appeler à tous les fidèles et même à ceux qui ne partagent pas
les mêmes convictions, en particulier les sédévacantistes, pour
condamner leurs supérieurs d’une façon violente, injuste et irrégulière.
Voyons, rien ne s’est passé, rien n’est signé, attendez le résultat du
chapitre général, calmez-vous, prenez quelques vacances, priez, soyez
surnaturels, réalisez que vous êtes en pleine désolation et ayez
confiance en Dieu. Toutes ces visites des membres du chapitre général et
autres experts de la Fraternité SPX ne signifie vraiment rien du tout.
Nous ne sommes pas en train de nous lier canoniquement même si nous
commençons à entrevoir clairement dans quelle structure la Fraternité
SPX va pouvoir opérer une fois que nous serons reconnus par la Rome
officielle. Ne faites pas part de votre opposition maintenant mais
seulement une fois que l’accord est entériné avec Rome. Seulement alors,
une fois que ce sera terriblement difficile pour vous de manœuvrer,
vous aurez liberté pleine et entière de faire savoir que, après avoir
été endormi et ligoté, vous attendez, dans le garde-manger de
l’araignée, d’être mangé comme l’ont été avant vous l’Institut du Bon
Pasteur et les pauvres petits Rédemptoristes. Alors seulement il sera
temps pour vous de parler haut et fort et ainsi l’araignée aura un repas
encore plus appétissant.
Et enfin le crocodile et j’en ai vu un récemment à Davao, pesant une
tonne mais capable d’appliquer deux tonnes de pression avec sa mâchoire.
La nouvelle Rome lui est semblable, c’est une puissante machine de
destruction des âmes (cf WAR ON 1ère partie), mais regardez bien dans
ses yeux, il y a un trou qui contient des membranes de protection
additionnelle. Elles ressemblent à des larmes, tout comme ce Pape
esseulé Benoit XVI travaillant si gentiment à son bureau pour le bien de
l’Eglise pendant que les média s’acharnent à lui empiler des scandales
contre lui, pendant qu’il est trahis par les infidélités et les inepties
de toute la curie romaine, pendant qu’il se sent fatigué et souhaite se
retirer pour se reposer … dire que nous sommes du petit nombre de ses
fils … et on ne va pas écouter son appel de venir aider à améliorer les
choses pour l’Eglise, ceci alors qu’il a multiplié les gestes de
bienveillance à notre égard. Vraiment c’est cruel ; des huitres
courageuses devraient se lever et se battre contre la tristesse et la
solitude du Morse et du Charpentier, faire quelque chose pour les aider,
toujours pour le Bien de l’Eglise. Le morse le désire lui-même ; (dans
le passé en effet, il avait l’habitude de dévorer les petites huitres
sans les inviter poliment) ; il n’y a rien de plus beau que de nous
présenter en avant courageusement quand une raison bonne et surnaturelle
nous est donnée de mourir.
Malheureusement, en raison d’avoir eu l’imprudence de couper le
caméléon en deux, d’écraser l’araignée et de tirer sur le crocodile,
certains d’entre nous, et ne plaise à Dieu qu’un accord ne soit signé
mais si l’accord devait être signé, beaucoup seront sur la sellette,
menacés, réprimandés, expulsés. Ils auront été écervelés jusqu’à ce
début du mois de mai et maintenant leur vie prendra un tournant radical
avec cette fois une autre situation cauchemardesque aux sept facettes à
laquelle ils devront faire face.
Une fois que vous êtes jeté à la porte, laissez-moi vous décrire ce
qu’on ressent d’être placé dans un espace hors de notre galaxie : plutôt
froid, et plutôt chaud. J’imagine que le sentiment de ceux qui ont été
évacués ou qui sont partis trop tôt, les abbés Gotte, Cardoso, Meramo,
Abramhowicz et tous les autres dont je ne me rappelle pas le nom, ainsi
que tous les prêtres qui sont sur un tremplin comme moi. Ils font face à
des éventualités impossibles, sont confrontés à une situation ou ils
n’ont aucune chance d’en sortir : aucune visibilité, aucune protection
de prudence, aucune assurance, un maigre support de la part de très peu
de gens, etc. Ils pourraient être tentés de pessimisme. "vae soli" ;
malheur au solitaire, parce qu’il n’a personne qui puisse le ramasser
s’il tombait (dans le découragement).
2. Tranchage (séparation progressive)
La deuxième calamité est que les prêtres qui restent fermes contre tout
compromis seront retirés les uns après les autres. Ceci explique
pourquoi maintenant que j’ai reçu une première réprimande, et que je me
trouve ni totalement dans la FSSPX ni totalement en dehors (pour des
raisons bureaucratiques et invalides). La meilleure chose est de
regarder vers ceux qui se trouvent des deux côtés de la rivière et de
leur demander de communiquer et éviter l’…
L’isolement est un tueur pour un prêtre, parce qu’un prêtre vit
seulement avec d’autres prêtres, il n’est pas un anachorète, il a des
défauts qui nécessitent une correction journalière à travers une vie de
communauté, il est un être humain avec des hauts et des bas, il a besoin
d’amitié comme n’importe qui, d’amitié avec ses semblables, et enfin il
a besoin d’un ou plusieurs évêques. J’aurais gardé le silence si je
n’avais pas su combien les trois évêques fidèles sont réduits au silence
et sont persécutés, et en particulier, si je n’avais pas su combien les
trois évêques fidèles désapprouvent le reniement proposé.
Des lambeaux de prêtres, qui continueront à prêcher dans les limites de
tout ce qui leur sera possible de dire en public, finiront par donner
une perspective différente sur la situation, et selon leur état
d’esprit, tomberont soit dans le pessimisme soit dans l’exagération, ou
encore feront des aller-retour vers le Nouvel Ordo, comme l’ont fait
certains sédévacantistes parmi vous. Mis à part le travail d’assembler
les idées éparses, leur pensée sera en premier lieu difficile à capter
et leur petit troupeau s’exprimera aussi de façon cacophonique. Parmi
les sept situations, celle-ci est sans doute la pire du pire des
scénarios, car c’est le triomphe de cet esprit diabolique de confusion
qui mène droit au ..
5. Zèle amer et esprit sédévacantiste
D’abord, je tiens à remercier mes compagnons catholiques sédévacantistes
de m’avoir aidé à faire passer mon message. Mais j’ai bien peur qu’ils
soient déçus. Parce que de notre part les rejoindre serait une trahison
envers l’Archevêque Lefebvre. Notre principal désir est que nous ne
changions pas, et donc nous n’allons pas nous-mêmes devenir
sédévacantistes dans le but de garder la position de l’Archevêque, et
nous allons dissuader tout prêtre et fidèle de suivre ce chemin
lamentable. La solution à la crise reste la même : la conversion de la
papauté, cela explique que nous mettons Menzingen et les sédévacantistes
sur un pied d’égalité parce que tous les deux excluent la conversion
totale du Pape, chacun avec les dérives désastreuses qui leur sont
propres.
La guérison de l’Eglise viendra seulement par la hiérarchie, et tout
comme nous excluons la théorie de la conversion progressive de Pierre,
nous affirmons que, une fois que Pierre se convertis, cela lui prendra
un peu de temps de confirmer l’Eglise dans la vérité à la vraie Foi.
Mais certainement, Pierre est le seul instrument qui puisse amener un
tel miracle. Ceci est ma compréhension des prophéties de St Malachie sur
un Pape qui dirigera l’Eglise à travers beaucoup de tribulations.
Dès que la vérité est clairement acquise dans la tête des autorités,
l’étape suivante est l’obéissance, cette coordination des actions des
sujets individuels pour les mettre au service du bien commun et pour
prévenir la division. Le manquement à l’obéissance est le reproche
constant que j’ai entendu toutes ces dernières semaines, et j’y suis
sensible dans la mesure où une fois que je suis mis à la porte, je ne
suis plus un Samurai, mais je deviens un Ronin, c’est-à-dire un Samurai
privé de chef. La solution japonaise est alors de mourir de façon
honorable, ce qui est très confortable, mais ce n’est pas une solution
catholique ni raisonnable. « Si nous ne nous serons pas les coudes, dit
Franklin, nous serons tous pendus séparément. » En conséquence j’en
appelle avec insistance à nous tous de ne pas remettre à plus tard la
recherche d’un prêtre ou évêque qui nous dirigera et nous rassemblera.
C’est une question de vie ou de mort.
La chose la plus triste sera de voir toutes ces brebis désorientées à la
recherche de pasteurs, cherchant refuge dans les sacrements de la
doctrine catholique, et ne trouvant plus ce qu’elles cherchent.
Pouvons-nous abandonner ces gens qui vont à contre-courant du monde
moderne, et les laisser sans une organisation de chapelles, d’écoles, de
prieurés, de journaux, de pèlerinages, de maisons pour personnes âgées,
de religieuses, de scouts, de mouvements de jeunesses, de congrès
doctrinaux etc. Comment pouvons-nous accepter leur état de troupeau sans
pasteurs?
Il me semble qu’en face d’une telle montagne de boîte de pandore
empilées les unes sur les autres, le mieux et le plus simple est de
rester ce que nous sommes, des prêtres et des fidèles de la FSSPX. (au
temps de la désolation, ne pas changer votre ligne de conduite.) Ce
serait une catastrophe de lancer une nouvelle structure parce que,
contrairement à Mater Ecclesiae, SSP, l’institut du Christ Souverain
Prêtre, Campos, Institut Saint Jean etc., nous ne nous distançons pas de
notre Fondateur. Par contre, ce sont les officiels de la FSSPX qui sont
du côté du changement, tout comme avant cette crise de la FSSPX, ce
n’était pas la FSSPX qui quittait l’Eglise Catholique, mais l’église
conciliaire qui se séparait du catholicisme. Une personne
(éventuellement celui qui a ré-écrit les Galates) pourrait ré-écrire la
déclaration de 1974 dans l’esprit de ces lignes.
Nous n’allons pas nous en tenir là, mais ce sera nous qui renommerons le
côté faible de la FSSPX ; un nom qui s’apparenterait à « FSSPX
conciliaire », tout comme nous continuons à être confrontés à « l’église
conciliaire ».
Jour après jour, rejoindre la nouvelle Rome, devient de plus en plus
une folie, car si Benoît XVI n’arrive pas à contrôler la Curie Romaine
qui se trouve juste sous son nez, comment donc va-t-il s’y prendre pour
réussir à empêcher les évêques de nous supprimer ? Deuxièmement, si
Benoît XVI de fait démissionne, sur quel type de papauté démocratique
allons nous nous trouver puisque la redéfinition du ministère de Pierre
est en cours depuis quelques temps.
L’argument que 550 prêtres vont pouvoir garder leur territoire mieux
que les fraternités et instituts plus fragiles n’ont pu le faire dans le
passé, ne tient pas non plus la route, parce que 550 huîtres devront
faire face à l’opposition de 400 000 prêtres du Nouvel Ordo. Et
d’ailleurs, question cruciale, est ce que Monseigneur Fellay se
présentera vraiment avec 550 prêtres ou pas, parce que depuis un mois
déjà (maintenant que nous nous trouvons mi-juin), la résistance est déjà
sur la place publique et elle est contagieuse.
Dès que son objectif de réconciliation est fait, plus il attend de
signer, plus les chances grandissent pour lui de se présenter à Rome les
mains vides ou même nu.
PARTIE II
LIGNE DE CONDUITE PROPOSEE
Il faut créer une structure qui puisse recevoir tous ces lambeaux de
prêtres, ces guerriers déboussolés, sans direction et sans coordination.
Mais il ne faut pas une structure lourde ni bureaucratique mais une
structure qui bénéficie d’une organisation minimale et d’une autorité
visible qui lui permette d’être opérationnelle.
Ses premiers chefs recevront de courts mandats jusqu’à ce que
beaucoup plus tard, un collège de chefs formera une sorte de chapitre
général en vue de désigner un personnage plus stable qui puisse
rassembler autour de lui, que ce personnage soit prêtre ou évêque. Le
lien interne appelé « Cor Unum » devra être communiqué prochainement,
peu importe si le groupe est petit au début, son objectif est d’empêcher
dès le départ l’isolement de prêtres résistants. Cette structure doit
être flexible et capable de s’adapter à la situation de chacun. Par
exemple, il nous faut reconnaître que nous ne tirons pas tous les bonnes
conclusions sur cette crise tous au même moment : et donc les prêtres
doivent avoir la possibilité de nous rejoindre à des endroits et moments
différents.
Les biens de cette structure ne devraient pas être la propriété de
cette structure, de façon centralisée et légale, mais devrait être la
propriété des fidèles de chaque endroit, de sorte à empêcher le bateau
de couler en entier, le jour ou son capitaine désirerait à nouveau
trouver un compromis avec la nouvelle Rome. Plusieurs ordre religieux
opèrent de cette façon, et cela aide si bien à réprimer cette propension
cléricale stupide pour la bureaucratie.
Au temps voulu par Dieu, dès que l’évêque daignera nous rejoindre, un
séminaire ouvrira et entre-temps, les candidats et séminaristes
expulsés seront formés, d’une façon informelle étant donné les
circonstances. En particulier, cela doit être quelque chose qui puisse
nous aider à gérer la rancune de nos ennemis de façon à ce que nous
puissions essuyer les coups avec le soutien de nos frères d’armes et
notre profit spirituel sans pour cela « être absorbé par la tristesse »
(Corinthiens).
On nous dit que des deux côtés de la barrière, nous tenons tous à la Foi.
Et bien ce n’est déjà plus le cas pour deux raisons.
D’abord, on peut maintenant accumuler plusieurs déclarations sur le
Concile, émanant de Menzingen, qui montrent un changement de direction.
La lettre du 14 avril critique les trois évêques en disant qu’ils font
des erreurs de Vatican II des super hérésies, malgré le fait que cela
fait 40 ans que nous avons toujours dit que Vatican II est une super
hérésie, et même la pire calamité dans l’histoire entière de l’Eglise.
Cette lettre clame aussi que « l’herméneutique de la continuité » de
Benoît XVI condamne beaucoup d’erreurs, ce qui pourrait nous faire
tomber dans le piège parce que cette vieille ruse de Vatican II est en
partie vraie. Si nous achetons maintenant quelque chose de partiellement
vrai, nous en achèterons aussi plus tard, n’est ce pas.
Ensuite nous nous trouvons devant la désastreuse entrevue de CNS dont
le texte entier n’est pas encore disponible pour permettre de « placer
les déclarations de Monseigneur Fellay dans leur contexte ». L’extrait
de 6 minutes a semblé assez bon à Menzingen, sinon ils ne l’auraient pas
permis sa publication sur les sites officiels de la FSSPX.
Deuxièmement, et plus insidieux que la première raison, c’est le fait
de mettre de côté la question de Vatican II, déjà de façon implicite
dans la lettre du 14 avril que je qualifie de Titanic, qui a été
expliquée par après par l’abbé Simoulin le 5 mai.
Cette théorie erronée est complètement approuvée par l’entrevue du 7
juin disponible sur DICI, à savoir que nous désapprouvons Vatican II, et
qui a rendu ce désaccord très clair, mais l’Eglise a des problèmes
encore plus importants et nous sommes avant tout des fils de l’Eglise et
non pas des fils de la « résistance à Vatican II ». C’est maintenant
qu’il faut soutenir l’Eglise, et par notre aide, avec le temps qui
passe, l’affaiblissement de la génération de Vatican II, cette
collection vieillotte de pensées de Vatican II sera reléguée parmi les
ordures de l’histoire.
Cette illusion est vraiment incroyable, parce que, comme le répète
encore et encore le Pape régnant, toute la politique de l’Eglise est
dictée directement par Vatican II, (tout comme pendant 400 ans, toute
l’orientation de l’Eglise fut dictée par le Concile de Trente) ; Je
parle de Vatican II, de ses bombes à retardement, des conséquences de
ses réformes sur la moralité du clergé, des ouvertures aux hérésies, de
l’esprit destructeur, de la nouvelle messe, du nouveau code, de la
nouvelle ecclésiologie, du rosaire, du chemin de croix, de la nouvelle
évangélisation, du renouveau charismatique, des nouvelles règles pour
les ordres religieux, de la nouvelle Curie Romaine, du collège des
cardinaux, des conférences épiscopales, de l’attitude envers les autres
religions et au moins 10 autres etcetera.
Comment peut-on écarter d’un simple geste LE problème et dire
« préoccupons nous de l’Eglise » quand c’est l’Eglise elle-même, le
corps mystique du Christ, qui continue à être crucifiée par Vatican II ?
Cela révèle aussi que les discussions doctrinales étaient en fait une
ruse en vue d’une réconciliation, et que nos malheureux quatre experts,
tous à la pensée si traditionnelle, ont été utilisés comme instruments
pour montrer qu’on peut venir à bout de nos différences avec la nouvelle
Rome dans une atmosphère ouverte et sincère, et que nous pouvons à la
fois travailler avec l’Eglise officielle et conserver nos réserves
doctrinales, en toute liberté.
Tout ceci manque totalement de sincérité et, si vous me demandez mon
avis, Mgr Fellay et son entourage devraient s’excuser auprès de
Monseigneur de Gallareta et de messieurs les abbés de Jorna, de la Roque
et Gleize.
En fin de compte, c’est l’affirmation que les affaires de la Foi sont de
peu d’importance et qu’elles trouveront une solution au moment opportun
automatiquement par ce processus miraculeux de réconciliation.
C’est la vertu du soldat. Nous sommes entrés dans cette bataille, non
parce que nous sommes bouleversés, j’espère, mais parce qu’il existe
une solution pour la FSSPX. Comparé à Vatican II, nous ne sommes que
dans les années 50, mais si nous ratons l’opportunité de 2012, la
direction de la FSSPX sera graduellement remplacée par des personnes
favorables à la réconciliation, de telle sorte que la pomme tombera de
son propre poids sans que Menzingen doive faire campagne. L’espoir de la
résistance augmente à grande vitesse pour le moment ; France, le plus
grand district (170 prêtres), est en train d’échapper au contrôle de
Menzingen. Ici en Asie, il n’y avait strictement aucune préparation pour
un tel virage à 180 degrés, de sorte qu’embrigader les prêtres et les
fidèles est comparativement chose aisée. Quelques districts plus petits
sont déjà en train de résister en bloc, et dans certains districts que
nous pensions perdus dans le combat, nous commençons à voir se poindre
des signes encourageants de résistance.
Mais tout ceci devra trouver sa solution finale dans une seule
famille unie. Tout ce que nous croyons est que le Diable et que Benoît
XVI se sont servis de la bonté de Monseigneur Fellay, et que ce n’est
nullement par lâcheté que Monseigneur Fellay a été trompé, mais parce
que le Diable a utilisé juste ce qu’il a de bon en lui (de la même
manière que Mgr Williamson, Tissier et de Galaretta ont leur propre
« best in him »).
En ce qui concerne Monseigneur Fellay, il s’agit de bonté ou de Charité,
c’est-à-dire, la plus haute vertu en soi, et la vertu la plus connue de
l’Archevêque Lefebvre, ce qui explique que la Providence ferait en
sorte que cela se voie naturellement dans celui qui a été élu comme
Supérieur Général en 1994.
Deuxièmement, nous ne serons pas ceux qui feront exploser la FSSPX.
En attendant que cette question soit solutionnée, nous fournirons à nos
adversaires à l’intérieur de la Fraternité une pile de maux de têtes,
mais nous n’allons pas nous débarrasser d’eux, tout comme ils ne vont
pas se débarrasser de nous ; nous sommes une famille. En termes absolus,
550 prêtres est un nombre pas mal de prêtres, mais comparé à la taille
de l’Eglise et à la taille du monde qui ont besoins d’être sauvés, ce
nombre n’est rien. Une division de la FSSPX serait un pas en arrière
d’une vingtaine d’années dans les travaux de restauration ; nous ne
pouvons pas permettre cette division quand nous considérons toutes les
âmes qui ne seront pas sauvées si une division irréparable avait lieu.
En troisième lieu, nous n’avons aucun plan de vengeance dans le cas
ou nous sommes vainqueurs En ce qui me concerne, je connais si bien les
abbés Pfluger et Nelly, qui furent mes directeurs spirituels à des
moments critiques, même chose pour l’abbé Iscara dont j’étais un élève
brillant, l’abbé Célier, Lorans, Le Roux, Rostand, Thouvenot … mais j’ai
trop de respect pour ces prêtres pour ne pas haïr le libéralisme qui
corrompt l’immense bien qu’ils pourraient faire s’ils changeaient de
conviction. Il est vrai que je pense qu’ils nous mènent sur une voie
libérale glissante, mais l’Archevêque avait une façon de faire très
prudente et charitable (et aussi très ferme) de traiter avec les
libéraux, et j’étais aussi un libéral dans le passé, bien familier avec
eux tous, encore toujours d’accord avec leur critique de ce qui est
bizarre dans notre milieu, et je continue à être un lecteur de leur
prose.
Je peux croire que les prêtres mentionnés ci-dessus ont été parfois
calomniés et que leurs travaux aient été parfois critiqués injustement,
et ils doivent être très blessés par mes attaques publiques, et
j’aimerais beaucoup travailler à nouveau avec eux, partager un repas et
rire à leur table, et prier dans la même chapelle. La Charité exige que
s’ils font erreur, je dois leur donner quelque correction fraternelle
(entre vous et moi que je qualifie de correction CHAZALienne et
clownesque). Nous ne pouvons pas faire marche arrière ; ils doivent
rétracter publiquement leurs erreurs ou démissionner (premier prélude de
ce document).
Mon problème est que je ne peux pas prouver à l’avance si les
représailles que je mènerais seront de type Stalinien ou pas, une fois
que leur reddition est acceptée, parce que pour le moment je suis
l’opprimé.
Je ne pense pas que la FSSPX officielle appréciera que nous gardions
le nom de FSSPX une fois qu’ils nous aurons mis à la porte. Ils vont
nous poursuivre en justice pour nous empêcher d’afficher le nom FSSPX
sur les portes de nos chapelles, de nos tee-shirts (polo) et de nos
tasses de café.
Au moment où nous seront face à des forces de police énormes, nous
devrons céder et nous devrons nous appeler simplement des prêtres
catholiques, des « cathos tradis », Catholiques, Chrétiens, des êtres
humains en état de grâce. Mais partout ailleurs où ils ne pourront nous
atteindre, par exemple sur les étiquettes de nos chaussettes et de nos
bagages, nous allons simplement mettre cette appellation lancinante de
FSSPX. De drôles de situations vont se présenter, par exemple le
pèlerinage de Chartres-Paris, pour lequel je ne suis pas très sûr si je
peux suggérer de le commencer avec un jour d’avance, parce qu’il peut
être imprudent et peu charitable de laisser les officiels de la FSSPX
ramasser nos détritus. Nous allons avoir besoin de beaucoup de prudence.
Et la prudence, quand on en parle, ‘Monseigneur Tissier a dit fort
justement que « l’abbé Chazal est un imprudent ! »), ce n’est pas mon
point fort. Mais comme ces jours nous sont donnés par Dieu, Dieu nous
fournira un chef qui ait assez de prudence.
L’autre question pour la prudence, c’est de voir comment traiter avec
prudence les libéraux ? Le libéralisme est la maladie de notre époque ;
tout le monde est affecté à des degrés divers, c’est pourquoi il n’est
pas absolument nécessaire d’appeler un libéral par des noms (libéral
poltron, implacable ami de la paix, le soucieux de popularité …). Mais
il faudra guérir le libéralisme en corrigeant les appétits. (Le
libéralisme est essentiellement l’invasion de l’intellect par des
appétits non-vérifiés (appétit pour la réconciliation dans le cas
présent), et, ensuite, la mauvaise orientation de l’appétit par un
intellect corrompu.) Cette correction médicinale des appétits est la
Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ.
C’est pourquoi je pense que les libéraux ont besoin de pousser des
cris, mais en même temps nous devons leur manifester de l’amitié, sinon
ils ne prendront pas les médicaments de la bonne manière. Une dernière
question : est ce que ce document « WAR ON – WHAT NEXT » les fera crier
assez ? J’ai mes doutes, c’est pourquoi une troisième pilule arrive :
WAR WON.
Nous avons reçu tellement de la FSSPX, et donc comment pouvons nous
l’abandonner et comment pouvons nous ne pas espérer de la sauver du
libéralisme ? Ce que nous lui devons, n’est pas une organisation opposée
hostile, mais au contraire une changement d’orientation à l’intérieur
de la FSSPX, en défendant ces supérieurs et les membres à l’intérieur de
la FSSPX officielle qui font preuve de courage et qui démasquent les
compromis avec adresse, avec énergie et sans relâche. Mais n’oublions
pas ce que nous avons donné à la FSSPX : 24 années en ce qui me
concerne, 11 missions etc. Quitter la FSSPX nous ferait regretter tout
le temps passé, les efforts et l’argent dépensé, mais nous n’allons pas
nous laisser gagner par le regret parce que nous allons continuer à
soutenir la FSSPX, à dire aux gens de ne pas ce centre de messe ci ou
cet autre là, mais à partir de maintenant, on va leur dire d’ouvrir les
yeux et de faire de la résistance quand c’est possible et nécessaire.
L’ingratitude de certains officiels de la FSSPX devrait être ignorée,
parce que globalement nous sommes très reconnaissants de ce que nous
avons reçus, et en particulier du don de la prêtrise. N’est ce pas ce
que nous avions l’habitude de dire quand un prêtre quittait la FSSPX :
« l’Archevêque lui a tout donné, lui a donné la prêtrise …. et là il le
quitte ; comment est-ce possible ? » … et dans mon cas, c’est
Monseigneur Fellay qui m’a conféré la prêtrise.
Cela explique que nous n’allons pas changer notre nom, en particulier
quand la justice due à la FSSPX signifie qu’il faut rendre la FSSPX au
combat de l’Immaculée. Je répète que nous ne demandons pas que justice
nous soit rendue, nous demandons la justice pour la FSSPX.
La force d’âme se divise en deux, l’aggredi (attaque) et le sustinere
(patience). La plupart de nos attaques visent la nouvelle Rome parce
que, Benoît XVI, en tant que Pape valide, est responsable de la mauvaise
orientation du bateau et un collaborateur avéré de la damnation de
centaines de milliers d’âmes. Mais pour nos chers confrères qui errent
dans l’erreur, et pour les fidèles, les avocats, les policiers et femmes
combatives qu’ils peuvent nous envoyer, tout ce que nous leur
rétorquerons sera le sustinere parce que :
1. seul l’agneau peut prouver par ses actes et non par des mots de quel côté se trouve la charité,
2. pour nous humilier et nous laisser crucifier avec Notre Seigneur
3. pour gagner sur nos ennemis.
MODERATION
Encore une fois, la modération réprime l’orgueil. Nous ne sommes pas
les sauveurs de la FSSPX, tout comme les « cathos tradis » ne sont pas
les sauveurs de l’Eglise Catholique ; notre seul devoir est de rester
Catholiques et de garder la Foi. Le reste appartient à Dieu.
PARTIE III
DÉVELOPPEMENTS ENCOURAGEANTS
Je m’excuse, mes bien chers fidèles, je vous ai joué un tour ; toute
cette ligne de conduite proposée est simplement un autre scénario. En
fait, je l’exclus, malgré le fait que ce soit très honorable, courageux,
audacieux et tentant pour un prêtre aussi fou que moi. Le scénario
cauchemardesque ne peut pas se passer selon le scénario de la Partie II,
mais l’idée d’une résistance héroïque à l’intérieur de la FSSPX est à
son tour tout aussi ridicule, parce que cette idée est basée sur la
pensée que Notre-Dame ne viendrait pas nous aider dans ces moments.
L’instinct maternel de Notre Dame est irrésistible, parce que son
instinct n’est pas basé sur la maternité, mais sur sa maternité DIVINE.
Dans la situation familiale à laquelle nous sommes confrontés, n’importe
quelle mère interviendrait, et maintenant on se laisserait croire que
Notre-Dame n’interviendrait pas ? Qui que ce soit qui aurait une
pareille pensée, il vaut mieux qu’il cache son chapelet et ses images de
Notre Dame … car ses dévotions envers elle est alors une perte de
temps.
Ne faisant pas partie de la politique du chapitre général, je ne peux
pas non plus vous donner un autre scénario vainqueur, mais tout ce que
je sais est ce qu’il faut chercher et ne pas chercher à l’issue du
Chapitre Général mi-juillet (les 2 préludes), et comme j’exclus l’échec
du Chapitre Général, voici ce que j’espère et ce pour quoi je prie, en
ce qui concerne son issue favorable :
QUE LA FSSPX REGAGNE SON ESPRIT COMBATIF OFFICIEL
Bien sûr, nous nous battons, et cela est officiel, mais regardez le
site de DICI, et notre réaction silencieuse face à Assisse III !
L’archevêque Lefebvre a réagit comme une bombe thermonucléaire à propos
de Assisse I, il appela le Pape un antéchrist, s’arrangea pour que des
tracts très combatifs soient distribués, déclara que cette réunion était
un signe pour procéder à la consécration des évêques et à encore
plusieurs autres actions. Nous n’avons plus de Sainte Rancune. Non, car
un tel type de rancune est une atteinte à la règle du discernement des
esprits, c’est trop naturel, ce n’est pas saint, c’est subversif et
rebelle, mais surtout, c’est excessif.
Il nous faut arrêter d’être excessifs. L’action de couper en
morceaux, d’écraser et de clouer (Jahel est une de mes représentations
favorites de Notre-Dame) des têtes, non car tout cela est réservé aux
Saintes Ecritures ; c’est à prendre simplement au sens figuré, cela
indique seulement que nous devons être plus surnaturels.
Mais attendez une seconde. La Parole de Dieu est notre règle de vie
et elle est remplie, quasiment à chaque page avec des combats, et en
particulier chez Saint Jean. En conséquence, notre vie elle-même est un
combat (Job 7 – St Ignace etc.). Comment réconcilier cela avec l’idée
« d’être accepté tels que nous sommes en pleine liberté et autonomie
pour nous » ?
Espérons qu’il nous reste encore un peu de cet esprit combatif et je
salue en particulier ceux qui m’ont livré bataille encore récemment,
ceux que j’appelle des « implacables amis de la paix ». Tout ce que je
demande à Dieu, c’est qu’Il retourne leurs talents contre les enemis de
Dieu.
QUE LA FSSPX RECUPERE SON INFLUENCE CANONIQUE
Rien n’illustre mieux notre propre ramollissement ces jours-ci, que
le premier avertissement canonique d’expulsion envoyé par l’abbé
Couture, me condamnant sur base du nouveau code de droit canon, code
promulgué par le Pape Jean-Paul II en 1983, auquel il se réfère par
trois fois, et chaque fois en donnant priorité au nouveau code sur
l’ancien code, car bien sûr les officiels de la FSSPX se rappellent
encore de l’ancien code dans une certaine mesure. J’aimerais que mon
cher abbé Couture retourne à la case de départ et me condamne selon son
souhait que je le prenne au sérieux. Cela implique qu’il écoute l’appel
du prophète Elias « Enfants d’Israël, combien de temps encore allez-vous
vous appuyer sur un code de droit canon, et ensuite sur un autre qui
lui est totalement contraire. Si l’ancien code de droit canon est
correct, tenez-vous en à celui là, et si le nouveau code de droit canon
est correct, alors respectez le ! Mais ne suivez pas deux codes et,
encore mieux, faites comme vos ancêtres vous ont enseignés. »
Récemment, Monseigneur Tissier de Mallerais s’est fort fâché sur
cette question, et a fait en sorte que la chose soit corrigée dans le
district des Etats-Unis d’Amérique, mais ce n’est pas à cause de
Monseigneur Tissier de Mallerais que nous refusons le nouveau code …
c’est parce que l’Archevêque Lefebvre, qui qualifiait le nouveau code
comme un désastre encore pire que la nouvelle messe elle-même. Je ne
suis pas un expert en droit canon pour comprendre parfaitement cette
affirmation, mais ce dont je suis certain c’est que je ne suis pas
devenu membre de la FSSPX pour être soumis à la loi de Vatican II, ou
pire encore, pour être placé sous une loi de type Frankenstein, dont les
conditions sont contradictoires.
QUE LA FSSPX RETROUVE SA COLONNE VERTEBRALE DOCTRINALE
Le sens de la clarté contre les erreurs s’amenuise graduellement chez
nous ; nous devenons des Catholiques de confession traditionnelle, avec
nos désaccords sur la nouvelle Rome, mais rien de plus. Les sermons de
l’Archevêque Lefebvre retentissent de manière explosive quand on les
compare à notre façon de prêcher aujourd’hui : « la Rome apostate, la
messe bâtarde, l’église moderniste, la dérision publique du premier
commandement à Assisse … », nous écartons tous ces qualificatifs en
disant que cela était bon et admirable pour l’Archevêque de dire à son
époque et que l’Archevêque ne le disait pas tout le temps. Les choses
ont changés ; nous ne pouvons plus parler ainsi, même pas quelque fois
au cours de l’année. Cela est jugé comme étant de moins en moins correct
d’analyser sous les feux des projecteurs les faits et gestes de la
nouvelle Rome dans une rubrique particulière de nos publications et
d’analyser en détail les différentes déclarations qui émanent de Rome.
Le fait que le Pape ne punisse pas des évêques défaillants ne nous
déroute presque plus, et nous sommes devenus presque muets quand des
‘conservateurs’ comme le Cardinal Ranjith, demandent à leurs fidèles de
jeûner le jour anniversaire de Bouddha ; pourquoi ? Parce que nous avons
fait un engagement à l’amiable avec lui, alors nous refusons de le
contester sur son manquement au premier commandement (alors qu’en privé
nous reconnaissons que nous ne sommes pas d’accord). Bien sûr, nous
n’aimons pas Jezabel (les évêques allemands et français), mais nous
sommes comme Achab. Mais Achab se trompe grandement et sème la confusion
parmi ses fidèles ; et le fait qu’il soit un chic type (lisez les
Ecritures, vous verrez que Achab se conduit parfois très bien) ne change
rien pour Elias. Au contraire, quand je consulte « les nouvelles de
Rome » dans la sous-section de DICI, moi-même j’ai ce sentiment
sensationnel que, finalement, après 40(00) années, le temps béni du
retour de Rome à la Tradition a sonné ; de façon imparfaite, oui, mais
de façon incontestable. La bonne nouvelle compense largement la mauvaise
nouvelle et il y a tellement de choses que ce bon Pape essaie de faire
que, malgré l’opposition d’un nombre toujours plus réduit de purs et
durs du nouvel ordo, que ce soit des évêques, des prêtres, des laïcs …
Combien je sens que je suis dans l’erreur.
QUE NOUS ARRETIONS DE FORMER DES PRETRES PIEUX
Je veux dire des prêtres pieux, vraiment pieux, très saints et
supernaturels, mais sans doctrine, sans colonne vertébrale ; donnant des
sermons ennuyeux. L’abbé Le Floch disait que c’était Pietas cum
Doctrina ; cela se réduit à cela. Notre Seigneur est venu dans le monde,
et pour cela, il a pris chair : pour être témoin de la vérité. Regardez
tous ces vieux prêtres, la plupart d’entre eux morts, qui nous ont
transmis le flambeau ; je ne peux pas trouver parmi eux des prêtres
pieux, vraiment pieux, des prêtres qui se limitent à prier et à obéir,
très saints. La plupart d’entre eux sont comme l’abbé Le Blanc,
Monseigneur Donahue, tous sont fermes comme l’abbé Heidt, l’abbé
Ringrosse, l’abbé Gruner, etc.
Je n’aime pas la façon dont nos séminaires sont gérés de nos jours ;
les choses sont différentes de hier. Aux Etats-Unis d’Amérique, il y a
maintenant une division claire entre les prêtres formés hier,
c’est-à-dire des prêtres formés pour le combat ; et les prêtres formés
aujourd’hui, qui sont des prêtres formés à la prière. Le comportement de
trop de prêtres formés aujourd’hui ressemble au comportement des
prêtres dans les années 50. Cela ne veut pas dire que les prêtres ne
doivent pas être pieux, mais qu’ils doivent avoir la piété contenue dans
les Psaumes, et que au lieu d’être à moitié endormi sur leur bréviaire,
ils doivent dire de tout leur cœur « Béni soit le Seigneur qui enseigne
à mes mains comment se battre ».
QUE NOUS RECONNAISSONS QUE LE LIBERALISME GAGNE EN IMPORTANCE
Le libéralisme est rampant dans les rangs de nos fidèles qui ont un
besoin pressant de recevoir une mise en garde contre la fausse
restauration, en marche engagée par le Pape Benoît XVI. Une certaine
mentalité contraceptive a envahis beaucoup de familles, un grand nombre
de nos jeunes sont des admirateurs de Lady Gaga, beaucoup pensent que ce
n’est pas mal faire que d’aller à des Messes qui bénéficient de
l’indult, la modestie reste un problème dans beaucoup d’endroits,
l’addiction à des gadgets modernes est de moins en moins sous contrôle,
et nous ne sommes plus vraiment sûrs que nos jeunes soient toujours
animés d’un esprit conquérant comme par le passé. Dans trop d’endroits,
il n’y a plus de « feu » dans les troupes. Ce « feu » dans les troupes
était juste bon pour les temps héroïques de l’Archevêque Lefebvre, et
nous allons faire un beau film sur ce sujet.
QUE LA FSSPX SOIT DE-BUREAUCRATISEE, DE-CENTRALISEE ET DE-MEDIATISEE
Ce n’est pas simplement la bureaucratie habituelle qui est un
problème, même s’il est vrai que nous sommes maintenant très embourbés
dans la bureaucratie et dans la paperasserie, mais la couche
additionnelle d’ordinateurs, de téléphones portables, de tablettes
électroniques …
Ce n’est pas que, moi votre serviteur, j’exclue totalement l’usage de
ces choses, (sinon d’ailleurs vous ne pourriez pas m’entendre parler
haut et fort ces jours-ci, mais ces gadgets, quand ils sont la propriété
personnelle d’un abbé qui en abuse, ces gadgets donc tuent en lui la
vie de prière, la lumière intellectuelle qui accompagne la lecture et
l’étude, et sans doute la lumière de la Grâce. Ceci est extrêmement
grave ; j’ai écris à ce sujet à Menzingen, mais comme toujours, je n’ai
reçu aucune réponse. On ne veut pas voir les palentirs et les moyens
modernes de communication, dit Gandalf à Menzingen.
Donc, nous n’avons pas besoin de moyens médiatiques pour falsifier,
changer et prémâcher l’opinion au sein de la Tradition. Notre unité
doctrinale est suffisamment établie par l’harmonie de nos formations
dans nos six séminaires, et c’est la chaire qui doit rester le moyen de
prédilection pour faire connaître la vérité au monde. Cela devrait nous
suffire d’avoir de bons journaux et magazines, et c’est à travers eux et
à travers les sites web que l’information doit être transmise.
L’ABANDON DU CONCEPT DE L’INFAILLIBILITE DU SUPERIEUR GENERAL
C’est une grave préoccupation de voir certains prêtres croire que
Menzingent ne peut pas faire d’erreur. Pour eux, toutes les grâces et
tous les talents de l’Archevêque se sont portés sur Menzingen et
Monseigneur Fellay ne pourra jamais se tromper dans les décisions
importantes.
Tout comme les Catholiques ont été trompés par une longue succession de
bons et même saints papes de sorte à suivre aujourd’hui tout ce que les
papes disent même si cela entre en contradiction avec ce que l’Eglise a
toujours enseigné dans le passé et avec les déclarations précédentes
d’autres papes ..
… donc un certain nombre de prêtres de la FSSPX et de très bonnes
personnes, après avoir connu la direction toujours géniale de
l’Archevêque Lefebvre, se sont convaincus à tort qu’il fallait suivre ce
que Monseigneur Fellay disait aujourd’hui, même quand cela contredit
toute la politique de la FSSPX depuis ses débuts, et même quand cela
contredit des déclarations passées de Monseigneur Fellay lui-même.
Ceci se trouve en contradiction totale avec l’Histoire de l’Eglise,
si l’on veut bien regarder ce qui s’est passé avec Liberius, Honorius I,
Paschal II et Jean XXII quand ils ont fait des déclarations erronées.
Ils dont dû faire face à la résistance de leurs inférieurs et ils ont dû
renier leurs erreurs. Heureusement que ceci arrive assez rarement de
sorte que nous pouvons faire confiance à nos supérieurs en temps normal
et la plupart du temps.
Je pense que cette fois néanmoins, Monseigneur Fellay dispose de
beaucoup plus d’éléments qui, une fois assemblés, peuvent clairement lui
indiquer qu’il nous conduit sur une mauvaise piste. Mais dans le futur,
après cette crise, les supérieurs devront avoir une opinion un peu plus
humble d’eux-mêmes, en considérant que si Dieu Tout Puissant a laissé
le Pape lui-même se tromper si grandement et pour si longtemps et au
niveau dogmatique, et bien il n’est pas impossible pour eux non plus de
se tromper, en particulier au niveau prudentiel.
Concrètement pour ce qui se passe maintenant, deux armées ont
commencé à se ranger en bataille et ont commencé à en venir aux mains à
certains endroits comme en Asie ; et peut être était ce que Rome, en
dehors d’un accord pratique avec la FSSPX, voulait obtenir, et cela
pourrait expliquer la raison pour laquelle Rome est moins pressée de
conclure un accord maintenant.
Comme j’en ai assez des moyens de communication modernes maintenant
que j’ai fini le réglage de l’artillerie, puis je demander à l’un de
vous de faxer ou d’envoyer par email à Menzingen le message suivant :
« Révérend Monseigneur Fellay, vous qui avez en mains toute la FSSPX,
daignez céder à la Reine du Ciel à qui la FSSPX appartient encore
plus :
Rétractez vos déclarations erronées passées et publiques et ne nous
livrez pas sous la Nouvelle Rome Fornicatrice que la Reine du Ciel
déteste à cause du meurtre de ses enfants.
Elle n’en veut absolument pas et je vous assure que vous ne voulez pas la voir fâchée.
Ne cédez pas à nous, même si vous le voulez, et débarrassez vous de
nous, si vous le pouvez, mais cédez lui seulement à elle. Car cette
fois, elle va s’arranger pour que les choses se fassent de sa façon à
elle et de sa façon immaculée. »